Kinomichi

J'ai commencé, il y a maintenant quelques semaines, la pratique du Kinomichi.
C'est un budo (eh oui, encore ! ) dérivé de l'aïkido qui a été crée par Masamichi Noro, un élève interne (uchi deshi) de Morihei Ueshiba, le créateur de l'aïkido. Littéralement cela peut se traduire par la voie de l'énergie.

Ki No Michi et Masamichi Noro

Masamichi Noro a été un des premiers élèves de O'Sensei qui a été envoyé en France en 1961 pour diffuser de manière très active l'aïkido (à la suite de Tadashi Abe), en Europe et en Afrique. Mais en 1966, il subit un terrible accident de voiture, qui laisse de grave séquelles et le contraigne à stopper son activité. C'est après une rééducation de plusieurs mois, qu'il retrouve peu à peu la plénitude de son énergie. C'est lors de cette période qu'il met au point une pédagogie et une approche du mouvement qui seront les bases de sa future méthode. Il rencontre aussi peu après le maitre Zen Taisen Deshimaru, ainsi que Karlfried Graf von Dürckheim qui deviendra son amis. Il fait aussi la rencontre des kinésithérapeutes Marie-Thérèse Foix, Gisèle de Noiret ainsi que le docteur Lily Erhenfried qui vont plus ou moins indirectement enrichir sa future méthode.

C'est en 1979 qu'il a un entretien avec le Doshu Kisshomaru Ueshiba (le fils de Morihei Ueshiba) et crée, avec son accord, le Kinomichi afin de continuer ses recherches.

Les caractéristiques du Kinomichi sont les mouvements en spirales, les étirements, l'ouverture (du cœur?), le contact qui ne se fait plus à travers un cadre martial ayant pour base le conflit. Bien sur comme tout les budo (du moins à la base...), l'accent est mis sur l'énergie (Ki), l'harmonie avec le partenaire, et sur le Shin (le cœur/esprit).

Personnellement je prend beaucoup de plaisir à pratiquer le Kinomichi, tout comme l'aïkido d'ailleurs, ces deux pratiques sont très douces. Et même si il y a des différences, il me semble qu'au final c'est la même chose. J'étais ravi de voir qu'un prof enseignait depuis cette année a Toulouse, chose qui n'était pas le cas l'an dernier, je n'ai donc pas hésité à m'inscrire.

Je pense que si cela vous intéresse, le mieux est de lire une interview de Masamichi Noro ici.

Le site de la Kiia.

Et voici une vidéo pour voir à quoi ça ressemble :